Chronique 0 : Les documents oubliés

Date : An 527 ap.C
Auteur : Natan Yersinia
Profession : Assistant Bibliothécaire
Titre : Classement des archives abandonnées

Bonjour.

Je ne sais pas qui lira ces lignes, si un jour quelqu'un les lit. Je m'appelle Natan Yersinia, et je suis assistant bibliothécaire. Je travaille à la Grande Bibliothèque de Përis. Je suis peut-être présomptueux de laisser un témoignage comme les grands hommes qui l'ont fait avant moi, amis j'y tiens. Je ne suis qu'un étudiant, mais j'ai une passion, l'histoire. Or, vous n'êtes pas sans savoir qu'il manque de grands morceaux à la nôtre. Par mon statut, j'ai accès à toutes les salles de la Bibliothèque. Je ne sais pas pourquoi certaines ont été laissées à l'abandon depuis tant d'années. Curieux comme je suis, j'y ai jeté un coup d'oeil. Et ce que j'ai découvert... Un véritable trésor.
Je n'en ai fait part à personne. Si je l'avais fait, il y aurait deux possibilités. Tel que je suis, on ne m'aurait pas prit au sérieux. Ou quelqu'un d'autre se serait attribué le mérite de cette découverte. Ne croyez surtout pas que ce que je cherche est la gloire ou la reconnaissance. Non. Je veux juste que ce qu'il y a dans ces salles, et certainement dans beaucoup d'autres endroits reviennent à qui de droit, et ne restent pas sur des étagères poussiéreuses, ou dans une salle des archives fermée à clé.

C'est ainsi que j'ai décidé de recopier les témoignages des personnages qui ont vécu l'histoire. Des scientifiques, pour la plupart, plus ou moins connus... quand les noms et leur emploi étaient lisibles... Les dates sont incertaines, sur les plus anciennes, semble-t-il, se trouve une date notée ainsi "2025 ap.JC". Je n'ai aucune idée de ce que peut représenter ce "J", d'autant que l'an 2000 est encore loin. Je me renseignerai. Certaines parties sont également devenues illisibles, car très mal conservées. Je reconstituerai ce que je pourrais.
Je suis malgré tout convaincu que ces manuscrits ont leur importance, et que certains seront assez curieux pour les consulter. C'est une partie de notre histoire, après tout, c'est l'une des choses les plus précieuses que nous possédions. Et c'est pour ça que j'expose ce que j'ai vu ici, au regard de tous, que les choses qui nous concernent ne soient cachées à personne, glorieuses ou honteuses.

Cela représente beaucoup de travail, cela risque de me prendre du temps de tout réunir. Mais cela viendra. D'autant plus que j'ai bien compris en voyant les papiers qui étaient ici que beaucoup sont manquants. Je vais peut-être changer de métier, je veux en retrouver le plus possible, et quelque chose me dit qu'ils ne sont pas tous dans les salles abandonnées des bibliothèques.

En espérant que ces documents oubliés trouvent leurs lecteurs...